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Bilan - animation visio-conférence

Article paru dans Ouest-France le 19 juin 2025

Talkspirit, Teams, Cisco, Dialpad, Zoom… Et puis quoi encore ? Y a rien d’autre ?

Laurent Bessonnet, des Céméa, (Centre d’entraînement aux méthodes actives), est venu animer un atelier visio-conférence, le 16 juin 2025, avec l’association ACIAH à Châteaubriant. Délaissant les systèmes "propriétaires", il a présenté jitsi-meet, une application utilisable sur les navigateurs web les plus courants et accessible facilement depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Il s’agit d’un service open source sécurisé et sans nécessité de création de compte.

Journal L’Eclaireur

La présentation s’est accompagnée de découvertes pratiques : créer un "salon", inviter des amis, autoriser le micro et la caméra, régler le son, insérer un arrière-plan, lever la main, voir ou cacher les participants, s’exprimer dans le "tchat". Facile à décrire, pas si facile à faire. La dizaine de stagiaires a fait un premier essai, magique.

Hervé raconte : "On" m’invite à rejoindre la réunion. Je me vois dans le petit carré. « Super, je suis en direct ! » Sauf que… je n’ai pas préparé mon "look". Je ressemble à un croisement entre un ours mal réveillé et un clown. Rectifions, rectifions… Et derrière moi on aperçoit une porte ouverte sur rien. Rectifions, rectifions… Une plante verte ce serait mieux !

Après quelques minutes, je me rends compte que je parle tout seul. « Vous m’entendez ? » Silence ordi. Mon micro est éteint. Je le rallume, mais maintenant tout le monde entend la tondeuse à gazon du voisin. Hou la la… Il me reste à expérimenter le "chat", non, pas mon Minou !

Ce fut une découverte, drôle sûrement mais fort intéressante. J’ai appris que la visio-conférence, c’est un peu comme la vie : il faut s’adapter, gérer les imprévus (et les bruits incongrus), ne pas oublier de vérifier son micro et surtout per-sé-vé-rer ! Promis, je ferai un nouvel essai : cette séance m’a ouvert des horizons.


Un bel article de l’Eclaireur

Châteaubriant : un atelier pour apprendre les visioconférences

Un atelier visioconférence animé par l’ACIAH s’est tenu ce lundi 16 juin 2025 au centre socio au centre socioculturel intercommunal. Dix personnes se sont prêtées au jeu.

par Soraya Yakete (stagiaire)

Publié le 21 juin 2025 à 16h49

L’association ACIAH (accessibilité, communication, information, accompagnement du handicap) a accueilli ce lundi 16 juin 2025, une dizaine de personnes pour apprendre à manier l’outil de visioconférence. En collaboration avec la CEMEA (centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active), l’association a tenu à ce que chacun reparte en ayant connaissance des modalités d’utilisation d’une application pour faire des visioconférences.

Châteaubriant : un atelier pour apprendre les visioconférences

Depuis bientôt sept ans, l’association Aciah met tout en œuvre pour aider les personnes ayant des difficultés en informatique.

« Nous accompagnons les personnes que les autres ne veulent pas », confie la directrice de l’association Bernadette Poiraud.

Chaque atelier est pensé de sorte que toutes personnes ayant des difficultés physiques, mentales, de compréhension ou d’adaptation, puissent bien comprendre et repartir avec de nouveaux savoirs.

« Un pour un, et un pour deux », conclut-elle en affirmant que l’association accompagne tous ces adhérents de très près durant ces 25 à 30 ateliers organisés tous les mois.

L’atelier de visioconférence, dirigé par Laurent Bessonnet, permanent dans l’association régionale CEMEA, en collaboration avec Aciah est un très bel exemple.

Dans une petite salle au fond du centre social, une dizaine de femmes en quête d’autonomie numérique sont réunies autour d’une grande table. Toutes participent à un atelier dédié à la visioconférence.

Ordinateurs fermés, carnets ouverts sur la table, elles écoutent attentivement les consignes de Laurent. Le silence est concentré, presque studieux.

Mais rapidement, certaines décrochent. Trop d’informations à assimiler en peu de temps. « Ça fait beaucoup à retenir », souffle l’une d’elles. Laurent rassure aussitôt : « il faut pratiquer pour comprendre, ça viendra petit à petit ». Un encouragement qui semble redonner un peu d’élan. Les rires commencent à s’entendre.

Quelques instants plus tard, les participantes se retrouvent réparties en petits groupes dans deux salles. Chacune reçoit un lien à cliquer pour rejoindre une visioconférence.

Si certaines se connectent sans difficulté, d’autres tâtonnent, hésitent, demandent de l’aide. Les objectifs sont multiples, apprendre à échanger avec ses enfants ou petits-enfants, mieux communiquer dans un cadre professionnel, ou tout simplement ne plus se sentir exclue du monde numérique. Mais un but commun les rassemble, celui de gagner en autonomie.

Christine Bonnier, adhérente de l’association, fait partie des plus assidues. « C’est bien de pouvoir appeler nos enfants, à notre tour », confie-t-elle. Dans son ancien travail, elle a utilisé des traitements de texte, mais la visioconférence, les plateformes, les liens à cliquer, etc. Tout cela lui semble encore fou.

Alors, elle revient régulièrement. « Je ne retiens pas tout, mais les bénévoles sont patients. Et les feuilles qu’on nous donne à la fin m’aident beaucoup ».

Dans l’autre salle, Nicole, elle aussi fidèle depuis la rentrée, vient chaque mois. « J’essaye de suivre le rythme. C’est pour mes filles que je fais ça », glisse-t-elle en souriant.

Petit à petit, les autres participantes avancent aussi, chacun à son rythme.

Les connexions finissent par s’établir, les écrans s’allument, les regards se croisent à travers la caméra. Tout n’est pas encore fluide, mais les progrès sont visibles.

Dans une ambiance chaleureuse, l’atelier touche à sa fin. Sourires aux lèvres, les participantes repartent avec le sentiment d’avoir passé une nouvelle étape vers le numérique, et l’envie de revenir.

Comme résume la directrice du centre : « ce qu’on veut ici, c’est que chacun reparte un peu plus confiant, un peu plus libre ».

Soraya Yakete (stagiaire)