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Rencontre déficience visuelle

Octobre 2019

Rencontre Déficience Visuelle, du mardi 8 octobre 2019
Lieu : Salle de l’ ALC de Châteaubriant
Présents : 5 personnes déficientes visuelles, 1 personne aveugle (Nelly), 1 personne mal-entendante, 3 militantes de ACIAH et notre salariée

Nous sommes allées chercher trois personnes à domicile, à Soudan, Pouancé et Châteaubriant.

Dès le premier tour de table, chaque personne évoque son problème de DMLA, de perte de vue qui les handicape terriblement.

Comme le souligne Nelly il y a deux temps forts dans la perte de la vue :
 le 1er est de ne plus pouvoir conduire, c’est un frein moral très important et réel dans la vie qu’il faut apprendre à accepter.
 le 2e est de ne plus pouvoir lire. On se sent terriblement affaiblie et moralement atteint.

Annie qui reconnaît avoir beaucoup apprécié le dernier échange, avoue mieux accepter son handicap, Annie ne voit plus que d’un œil, ne conduit plus depuis 10 ans et ne lit plus depuis 2 ans.

Louisette évoque ses rendez-vous avec l’institut d ela vision à Angers, très fatigant mais très enrichissant. "On vient même me chercher à domicile". Jean se demande si cela serait bien pour lui.

Question qui se pose : Vis-t-on heureux lorsque l’on est aveugle ?

Nelly nous dit que personne de toute façon n’est linéaire, il y a des moments avec et des moments sans mais que de toute façon on ne peut pas aller en arrière. Il faut faire avec donc accepter. Et de toute façon nous avons de la chance car il vaut mieux être aveugle maintenant qu’il y a 30 ou 40 ans !! Car aujourd’hui il y a des outils mis à notre disposition, et les enfants non voyants sont scolarisés dans les mêmes écoles que les autres enfants et c’est superbe. Ils sont moins stigmatisés, moins mis de côté.

Une discussions se met en place sur les 4 phases, sur les 4 périodes, sur les 4 interrogations qu’entraînent la perte ou la diminution de la vue :
 Le déni, phase où l’on commence à ne plus voir.
 Pourquoi moi.
 La déprime, la dépression.
 L’acceptation, la résilience.

Nelly nous fait part de l’importance de partager son ressenti, d’en discuter et de se nourrir de lecture notamment le témoignage d’Elisabeth Quin, atteinte d’un glaucome, dans son livre « la nuit se lève ». Et du livre de Jacques Lusseyran « Et que la lumière fut », non voyant.
Chacun souligne la difficulté qui s’accroît lorsque la personne prend de l’âge car elle met plus de temps à s’adapter.

Évocation du dictaphone, Annie et Nelly ont apporté le leur. Elles nous montrent comment cela fonctionne et en quoi le dictaphone peut les aider. Nelly nous montre aussi un agrandisseur portatif, une balance sonore, un thermomètre parlant, un podomètre parlant, un réveil et une montre parlantes. Le coût de la prise en charge de tous ces appareils est évoqué.

Très peu de prise en charge, Annie nous fait partager son parcours lorsqu’elle a commencé à être confrontée à ses problèmes de vue, sa perte n’était pas assez importante pour pouvoir bénéficier d’une prise en charge, elle avait à cette période 59 ans. Un an après elle refait d’autres tests puisque sa vue a beaucoup baissé, malheureusement maintenant elle a 60 ans. Elle entend qu’elle est trop âgée, et que après 60 ans la prise en charge est dérisoire : quelle incompréhension, la rage, les larmes sont difficiles à retenir nous confie-t-elle.

Évocation de la bibliothèque sonore, très important pour se tenir informer, pour rester dans le circuit de la culture, des conversations.

Appareil pour lire : un victor-reader, appareil à lire des livres, format daisy. Nelly nous fait une démonstration avec son appareil.

Et pour lire le journal ? Comment procéder ?
Il faut utiliser la machine à lire de AccessDV Linux.

Nelly nous a apporté un agrandisseur pour lire les journaux et différents ouvrages. Elle ne s’en sert plus et le donne à l’association pour que les personnes puissent découvrir et se familiariser avec l’appareil avant d’en acquérir un.

Évocation de l’association AVH : Association Valentin Haüy

Andrée parle de son fils également malvoyant durant sa jeunesse qui est devenu aveugle, il a maintenant 58 ans. Il es t autonome.

Coté astuce pour faciliter la vie de tous les jours, existence d’angle en plastique pour se protéger, pour se faire moins mal lorsque l’on se butte dans les angles de table ou de buffet. Des plaques à induction à buttées. Louisette nous parle d’un crayon qui détecte la couleur des vêtements. Qu ‘il existe des aiguilles à chat ouvert. Eh oui, Nelly et Annie continuent de coudre !! Il faut planter l’aiguille dans un bouchon de liège et ensuite placer le fil dans le chat. Un jeu d’enfant. Annie tricote, elle confectionne des rectangles de tricot, des couvertures pour landaux.

Un café, jus de fruit, chocolat à croquer et cake viennent accompagner ce bel échange.


Note d’août 2023 : les rencontres se poursuivent tous les mois.

Novembre 2019

Rencontre Déficience Visuelle, du jeudi 14 novembre 2019
Lieu : Salle de l’ ALC de Châteaubriant
Présents : 3 personnes déficientes visuelles, 1 personne mal-entendante, 2 militantes de ACIAH et un opticien.

Nous sommes allées chercher une personne à domicile à Soudan.
Nous avons essayé différentes sortes de loupes, cell de Nelly et celle qu’utilise Jean.
Et reparlé de ce que fait l’institut de la vision à Angers.
L’opticien a expliqué qu’il valait mieux avoir un grand écran de télévision plutôt qu’un vidéo-agrandisseur.

Note de décembre 2022 :

les rencontres mensuelles s e poursuivent au rythme mensuel. S’inscrire au 06 50 04 98 95